Par amour, un scientifique fait une découverte sur la sclérose en plaques

Traduction partielle de l’article
http://www.theglobeandmail.com/news/national/researchers-labour-of-love-leads-to-breakthrough-in-treating-ms/article1372414/

Une nouvelle façon de penser à propos des maladies invalidantes a conduit à des nouveaux traitements époustoufflants – mais les organisations de la sclérose en plaques demandent aux patients d’être prudents avant d’expérimenter.

GRAND ISLAND, NY- 20/11/09 - Portraits of Kevin Lipp, 49, at his home in Grand Island, New York. Mr. Lipp was  diagnosed with MS in 1999, but 11 months ago he travelled to Italy, as a part of an international project trying to find ways to treat people with MS. In Italy he was treated by Dr. Paolo Zamboni, who uses a revolutionary surgery to treat vascular disease that he believes causes a lot of the neurological damage in MS patient. Mr. Lipp still has MS, and continues to have physical limitations and take medication, but his life has changed dramatically for the better since his treatment.  (Photo by  Peter Power / The Globe and Mail )pmp

Kevin Lipp de Grand Island, New York, a été diagnostiqué comme ayant la sclérose en plaques en 1999, mais il y a 11 mois il a voyagé en Italie dans le cadre d’un projet international essayant de trouver un moyen de soigner les malades de la sclérose en plaques. En Italie il a été traité par le Docteur Paolo Zamboni, qui utilise une opération chirurgicale révolutionnaire pour traiter les maladies vasculaires qui sont, selon lui, les causes des nombreux dommages neurologiques chez les patients sclérosés.
Par Peter Power/THE GLOBE AND MAIL

Article d’André Picard et Avis Favaro, publié le 20 Novembre 09.

Elena Ravalli était une femme de 37 ans apparemment en bonne santé quand elle commença à avoir des vertiges, des absences, des pertes de vision temporaires et des coups de fatigue. C’étaient des signes classiques de sclérose en plaques, une maladie potentiellement destructive neurologiquement.

C’est en 1995 que son mari, Paolo Zamboni, un Professeur de médecine à l’Université de Ferrara en Italie, commença à s’emméler. Il était déterminé à résoudre le mystère de la sclérose en plaques.

Les recherches du Docteur Zamboni suggèrent que la sclérose en plaques n’est pas, comme il est cru généralement, une condition auto-immune, mais une maladie vasculaire.

Encore plus radical, la chirurgie expérimentale qu’il a performée sur sa femme offre l’espoir que la sclérose en plaques, qui affecte 2,5 millions de personnes dans le monde, peut être guérie et même largement prévenue.

« Je suis confident que cela peut être une révolution dans la recherche et le diagnostic de la sclérose en plaques », dit le Dr Zamboni lors d’une interview.

Des chercheurs Canadiens et Américains sont déjà en train d’essayer sa technique.

Utilisant des ultrasons pour examiner les vaissaux sanguins menant et sortant du cerveau, le Dr Zamboni fit une étonnante découverte: dans plus de 90% des gens ayant la sclérose en plaques, incluant son épouse, les veines alimentant le cerveau étaient déformées ou bloquées.

Encore plus étonnant fut que lorsque le Dr Zamboni performa une simple opération pour déboucher les veines et faire ainsi circuler le sang normalement, beaucoup des symptômes de la sclérose en plaques disparurent.

La procédure est similaire à une angioplastie, dans laquelle un catétaire est inséré dans une artère, où un ballon est gonflé pour enlever le bloquage. Sa femme, qui a subit l’opération il y a 3 ans, n’a pas eu de nouvelles attaques depuis.

« Si cela est prouvé correcte, ce sera une très très grande découverte car nous changerons complètement la façon dont nous voyons la sclérose en plaques, et comment nous la traitons », dit la Dr Bianca Weinstock-Guttman, une Professeure associée en neurologie à l’Université d’Etat de New York à Buffalo.

Les études initiales faites en Italie sont petites mais les résultats spéctaculaires. Dans un groupe de 65 patients, avec la forme la plus commune de sclérose en plaques, qui ont subit l’intervention chirurgicale, le nombre de lésions chuta nettement, à 12% contre 50% au départ ; dans les 2 ans après l’intervention, 73% des patients n’avaient aucun symptômes.

Augusto Zeppi, âgé de 40 ans, résident de Ferrara au Nord de l’Italie, était un de ces patients. Diagnostiqué avec la sclérose en plaques il y a 9 ans, il souffrait d’attaques sévères tous les 4 mois, qui duraient des semaines à chaque fois, le laissant incapable d’utiliser ses bras et ses jambes et avec une fatique incapacitante. « Tout ce à quoi j’avais rêvé pour ma vie adulte était devenu impossible », dit-il.

Des scanners ont montré que ses 2 veines jugulaires étaient bloquées, respectivement 60 et 80%. En 2007 il fut un des premiers à subir l’intervention chirurgicale expérimentale pour débloquer ses veines. Il eu une deuxième opération après plusieurs années, quand une de ses jugulaires se bloqua à nouveau.

Après les procédures, Mr Zeppi dit qu’il était né de nouveau. « Je ne me rappelle plus ce que c’est que d’avoir la sclérose en plaques, » dit il. « Cela m’a donné une deuxième vie ».

Les chercheurs de Buffalo recrutent actuellement 1700 adultes et enfants des USA et du Canada. Ils prévoient de tester des malades et des non malades, en utilisant l’IRM et les ultrasons, et feront des analyses de flux sanguin vers et hors du cerveau et examinerons les dépôts de fer.

(Rendez vous sur la page de l’article pour le lire au complet, en Anglais)

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